Le livre de sable, Jorge Luis Borges

Édition Gallimard (Folio), 
2007, 147 p
Note attribuée :  4/10 

Quatrième de couverture : Ce livre comporte treize nouvelles. Ce nombre est le fruit du hasard ou de la fatalité – ici les deux mots sont strictement synonymes – et n'a rien de magique. Si de tous ces écrits je ne devais en conserver qu'un seul, je crois que je conserverais Le congrès, qui est à la fois le plus autobiographique (celui qui fait le plus appel aux souvenirs) et le plus fantastique. J'ai voulu rester fidèle, dans ces exercices d'aveugle, à l'exemple de Wells, en conjuguant avec un style simple, parfois presque oral, un argument impossible. Le lecteur curieux peut ajouter les noms de Swift et d'Edgar Allan Poe. Je n'écris pas pour une petite élite dont je n'ai cure, ni pour cette entité platonique adulée qu'on surnomme la Masse. Je ne crois pas à ces deux abstractions, chères au démagogue. J'écris pour moi, pour mes amis et pour adoucir le cours du temps. J.L. B.

Avis :
 Ce court recueil (à peine 150 pages) comporte treize nouvelles dont la plupart
 – arithmétique oblige – ne font que quelques pages. C'est la première fois que je lis une œuvre de l'auteur argentin Jorge Luis Borges (1899-1986) et dont j'ai entendu, ou plutôt lu, des critiques qui étaient pour la plupart très élogieuses.

Je dois avouer que j'ai été déçu. Même si le style est plutôt simple et accessible, le contenu est quant à lui déconcertant : des histoires extravagantes et décousues, des récits courts au rythme saccadé et aux
intrigues inachevées, des évocations fantasmagoriques débouchant sur des situations absurdes, etc.

L'ensemble est assez brouillon et manque de cohérence et d'homogénéité. J'ai l'impression que l'auteur a écrit des textes qui ne sont pas destinés à d'autres lecteurs mais plutôt à lui-même, une forme de journal intime où sont consignés des fragments de rêves épars et incohérents.


Les références littéraires semées le long du livre renforcent cette impression de journal intime : elles sont souvent difficiles d'accès et je pense qu'il faut avoir une grande culture littéraire pour saisir les sens et les subtilités de ces clins d'
œil.

De ces treize nouvelles, trois sortent un peu du lot (je les donne dans mon ordre de préférence) :
Avelino Arredondo, Le stratagème et Utopie d'un homme qui est fatigué. Les autres – et ça n'engage que moi – sont plutôt fades.

Conclusion :
 Livre moyen et même décevant compte tenu de la réputation de Borges. Pour ne pas être injuste en forgeant une opinion hâtive, j'ai prévu de lire d'autres recueils de ce célèbre nouvelliste : FictionsL'Aleph et Le rapport de Brodie.

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