La métamorphose, Franz Kafka

Édition Gallimard (Folio),
2011, 129 p
Note attribuée :  9/10 

Quatrième de couverture : La Métamorphose révèle une vérité méconnue, les conventions disparaissent, les masques tombent. Le récit qui porte ce titre est un des plus pathétiques et des plus violents que Kafka ait écrits ; les effets en sont soulignés à l’encre rouge, les péripéties ébranlent les nerfs du lecteur. C’est l’histoire, « excessivement répugnante », dit l’auteur, d’un homme qui se réveille changé en cancrelat. Cette transformation est un châtiment imaginaire que Kafka s’inflige. Et son personnage est celui qui ne peut plus aimer, ni être aimé : le conflit qui se déroule dans une famille bourgeoise prend une ampleur mythique. Seuls quelques éléments comiques ou grotesques permettent de libérer de l’oppression du cauchemar.

Avis :
  La métamorphose a été publiée en 1915. Elle est signée Franz Kafka (1883-1924). Cet auteur tchèque d'expression allemande est principalement connu pour ses deux romans (inachevés) : Le procès et Le château ainsi que pour cette nouvelle.

Le talent littéraire de Kafka est 
incontestable : un style fluide et une bonne maîtrise des procédés narratifs. Mais c'est surtout par les thèmes abordés dans ses œuvres que cet auteur se distingue : l'absurde, la solitude, le rejet, etc.

Bien ancrées dans la vie réelle, les situations décrites sont souvent cauchemardesques et font ressortir 
l'angoisse de l'individu face à l'absurdité de la vie. L'influence littéraire de Kafka est telle que l'adjectif kafkaïen a été tiré de son nom justement pour caractériser ce genre de situations.

Pour ceux qui veulent découvrir la production littéraire de Kafka, je vous conseille de commencer par La métamorphose pour deux principales raisons : d'une part, cette nouvelle est un échantillon très représentatif de l'
œuvre de cet écrivain ; et d'autre part, c'est un récit complet et achevé contrairement à d'autres écrits. Un autre conseil (plutôt une mise en garde) : la lecture de ce livre est assez oppressante pour ne pas dire déprimante et cela à cause des thèmes abordés.

Auteur tourmenté par ses peurs et 
à la santé fragile, Kafka est mort prématurément à l'âge de 40 ans. À sa mort, il voulait qu'on détruise l'intégralité de son œuvre non publiée. Il faut remercier Max Brod, ami et exécuteur testamentaire de l'auteur pour n'avoir pas accédé à cette dernière requête qui aurait privé la littérature de plusieurs chefs-d'œuvres.

P.-S. Aux 
Éditions Gallimard et surtout à Claude David traducteur et commentateur de La métamorphose de la présente édition. Je trouve regrettable de surcharger un texte parfaitement intelligible de notes inutiles mais aussi qui gâchent la lecture en dévoilant des éléments de l'intrigue non seulement pour cette nouvelle, mais aussi pour deux autres écrits de Kafka à savoir Le verdict et Un artiste de la faim.

Conclusion :
 Excellent livrePour vous donner un aperçu et sans rien dévoiler de l'intrigue, je vous cite la première phrase de cette nouvelle : « Lorsque Gregor Samsa s'éveilla un matin au sortir de rêves agités, il se retrouva dans son lit changé en un énorme cancrelat. »

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